L’ancien ministre et dirigeant du parti islamiste Ennahdha, Noureddine Bhiri, poursuit la grève de la faim qu’il observe depuis le 28 juin, annonce son épouse l’avocate Saïda Akremi.
Elle rappelle, dans un post publié dimanche 7 juillet 2024, que Noureddine Bhiri est en grève sauvage de la faim afin de dénoncer l’inaction du ministère public quant aux plaintes qu’il a déposées contre des agents de police , qu’il accuse « de torture et de mauvais traitement», lors de son interpellation
De son côté, son avocat Saber Laabidi, a indiqué avoir rendu visite au dirigeant Ennahdha il y a 3 jours à la prison de la Mornaguia, constatant une détérioration de son état de santé et avoir de ce fait tenté de le convaincre de lever la grève de la faim, ce que Bhiri a refusé.
Rappelons que le 2 juillet courant, Noureddine Bhiri a été entendu par la chambre criminelle du tribunal de Tunis dans le cadre d’une affaire instruite sur la base d’une publication sur les réseaux sociaux et dans laquelle il est accusé « d’attentat visant à changer la structure de l’État, inciter les habitants à s’attaquer les uns les autres et à provoquer des troubles » .
Le concerné et son comité de défense rejettent toutefois ces accusations et affirment que ladite publication « n’a jamais existé »…
Y. N.