Le Front de salut national (FSN) «suit avec une grande inquiétude l’aggravation de l’état de santé du prisonnier politique Noureddine Bhiri, en raison de la grève de la faim entamée il y a 17 jours, qui a nécessité son hospitalisation d’urgence en soins intensifs à l’hôpital de la Rabta». (Illustration : Me Saïda Akremi, ici avec Me Samir Dilou).
La principale coalition d’opposition en Tunisie l’a fait savoir, lundi 15 juillet 2024, sur sa page Facebook, en réitérant sa condamnation des «arrestations arbitraires et des procès politiques injustes contre les opposants au régime en place et tous ceux qui expriment librement leur opinion, constatant la détérioration des conditions (dans le pays) au point qu’un prisonnier politique est contraint de mener une grève de la faim d’une durée illimitée, risquant sa santé et sa vie simplement pour revendiquer l’un des droits les plus fondamentaux de la citoyenneté, à savoir le droit à un procès équitable.»
«Le Front appelle également à mettre fin à la campagne d’intimidation des opposants à travers des arrestations et des procès, qui reflète la confusion du pouvoir à l’approche du scrutin électoral», ajoute le FSN par allusion à la présidentielle dont le 1er tour est fixé au 6 octobre prochain.
Bhiri, ancien ministre de la Justice et dirigeant historique du parti islamique Ennhadha, est en prison depuis le 13 février 2023 dans le cadre d’une sur ce qui qualifiée de «complot contre la sûreté de l’État».
C’est l’épouse de Bhiri, Saïda Akremi, avocate de son état, qui a appris et révélé l’hospitalisation en urgence de son époux.
I. B.