Le Front de salut national (FSN) a publié, mercredi 24 juillet 2024, un communiqué où il dénonce ce qu’il appelle «une grave escalade des procès politiques» qui a touché certains de ses membres.
Tout en déplorant les «décisions injustes», par allusion aux mandats de dépôt émis à l’encontre du secrétaire général du mouvement Ennahdha, Ajmi Lourimi, le membre de sa direction Mohamed Ghannoudi et le militant associatif Mossâab Gharbi, ainsi que l’activiste politique Yadh Elloumi, ancien député Qalb Tounes, condamné à 6 mois de prison ferme pour un délit électoral qu’il aurait commis lors des présidentielles de 2019, le FSN dénonce fermement «la facilité avec laquelle sont émis les mandats de dépôt sans raison réaliste ni justification légale» et «renouvelle son refus catégorique de la poursuite des procès politiques montés de toutes pièces qui se multiplient avec le démarrage du processus électoral» relatif à la présidentielle dont le 1er tour est fixé au 6 octobre prochain.
«Ceci traduit la volonté du pouvoir en place de faire taire toute voix qui s’oppose à sa démarche populiste, autoritaire et despotique», ajoute le FSN, qui «appelle toutes les composantes du spectre politique et de la société civile et tous les partisans de la liberté à faire pression pour le respect des droits et des libertés et l’apaisement de l’atmosphère politique très tendue». Il renouvelle, également, sa demande de libération de Ajmi Lourimi, Mohamed Ghannoudi, Mossâab Gharbi, Yadh Elloumi et «tous les prisonniers politiques».
Le FSN appelle aussi les autorités à «mettre fin aux poursuites contre les activistes politiques, les blogueurs et les journalistes, ainsi qu’aux campagnes visant à faire peur aux juges et à mettre la main sur la justice.»
I. B.