La Tunisie veut réduire des émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030

La Tunisie est pleinement consciente des défis posés par le changement climatique et a entrepris des efforts ambitieux pour remplir ses obligations internationales au titre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

C’est ce qu’a déclaré le chef de cabinet du ministre de l’Environnement, Zouhour Methamem Helali, lors du Forum régional qui se tient du 23 au 25 septembre 2024 à Tunis sur le thème «Contributions déterminées au niveau national (NDC) 3.0 pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord : NDC ambitieuses et réalisable».

Helali a précisé que l’objectif de la Tunisie est de «réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030, malgré les défis qui nous attendent». Pour y parvenir, «nous devons innover et faire preuve de solidarité, tant au niveau national qu’international», a-t-elle ajouté, soulignant que le changement climatique est l’un des principaux défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui.

«La transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique n’est pas seulement une priorité, c’est une nécessité», a insisté la responsable. «Cela signifie que dici 2030, nous devons réduire les émissions mondiales de 43% et dici 2035 parvenir à une réduction de 60% par rapport aux niveaux de 2019», a-t-elle rappelé, ajoutant que la transition vers des systèmes énergétiques durables, équitables et 100% renouvelables est essentielle pour la réalisation des objectifs climatiques.

Cette transition doit toutefois respecter les droits de l’homme et intégrer les objectifs de la Convention sur la diversité biologique, a encore souligné Helali, ajoutant que les stratégies climatiques doivent inclure des mesures de restauration des écosystèmes, tout en veillant à ce que les pratiques agricoles et alimentaires prennent un caractère plus résilient et durable. Cela implique, a-t-elle poursuivi, de réformer les systèmes alimentaires, de réduire la dépendance aux engrais chimiques et de promouvoir l’agro-écologie, en particulier dans les secteurs vulnérables (agriculture et eau).

S’exprimant lors du Forum, le chef d’équipe pour l’environnement et l’énergie du bureau régional du Pnud pour les États arabes, Thomas Pitaud, a déclaré que cet atelier régional est une opportunité pour renforcer les engagements des pays envers les Accords de Paris. «Lidée est de rassembler toutes les autorités des différents pays de la région du Moyen-Orient et de lAfrique du Nord pour discuter de ces engagements et examiner les moyens daccélérer leur mise en œuvre», a-t-il déclaré, ajoutant que les ministères des Finances doivent intégrer l’environnement dans leur planification et leur développement dans tous les secteurs.

Le forum régional est organisé par la Tunisie, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), le Partenariat NDC, la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (Cesao) et en collaboration avec le secrétariat de la Ccnucc (Onu Changement Climatique). Le but est de voir comment les résultats de la COP28, en particulier la décision sur la TPS, peuvent guider les processus nationaux visant à améliorer les ambitions des futures NDC et à contribuer au développement durable. Grâce à l’apprentissage entre pairs, les pays discutent des meilleures pratiques et opportunités, accélérant ainsi les modèles et solutions de financement innovant.

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