L’UE attend de Tunis qu’elle enquête sur les allégations concernant les migrants

«La Tunisie est un pays souverain, lorsqu’il y a des allégations d’actes répréhensibles concernant ses forces de sécurité, bien sûr, en tant que partenaires de la Tunisie, nous attendons d’elle qu’elle enquête dûment sur ces cas». (Illustration : expulsion d’émigrés irréguliers de la région d’El-Amra en avril dernier).

C’est ce qu’a déclaré, mardi 24 septembre 2024, une porte-parole de la Commission européenne en réponse aux questions des journalistes concernant la récente enquête du Guardian, selon laquelle les droits humains des migrants sont violés à plusieurs reprises en Tunisie, y compris des cas de viol, rapporte l’agence italienne Ansamed.

La porte-parole a toutefois souligné que le financement de l’UE pour les programmes de migration en Tunisie passait par des organisations internationales, des États membres de l’UE et des ONG travaillant sur place, c’est-à-dire sans financer directement les forces de sécurité tunisiennes.

La porte-parole a également déclaré qu’elle entendait créer «un système de surveillance des tiers» en Tunisie en 2024.

Dans le cadre de l’accord UE-Tunisie, Bruxelles a accordé à Tunis 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière, ainsi que 150 millions d’euros d’aide budgétaire.

I. B.