Les recettes du secteur touristique tunisien ont augmenté de 7,2% du 1er janvier au 10 septembre 2024, pour une valeur de 5,1 milliards de dinars (1,55 milliard d’euros) par rapport à la même période de 2023.
C’est ce qui ressort des indicateurs monétaires et des états financiers publiés le 23 septembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT), alors que, sur la même période, les revenus cumulés du travail ont augmenté de 3,1% et le service de la dette extérieure de… 46,6%, l’un des taux les plus élevés rarement atteints par la Tunisie qui continue de s’endetter pour financer son budget, alors que sa croissance économique est atone (0,4% en 2023) .
Pour ne rien arranger, les avoirs nets en devises ont légèrement diminué au 20 septembre, pour atteindre 25,7 milliards de dinars (l’équivalent de 116 jours d’importations), contre 26,3 milliards de dinars, à la même date de l’année dernière. Et ce malgré de très bonnes recettes des exportations de l’huile d’olive, dont le prix sur le marché mondial a fortement augmenté cette année.
Tout cela montre que les rares bons indicateurs de l’économie tunisienne ne viennent pas des dynamiques de croissance intérieure mais des mouvements de l’économie mondiale : hausse du tourisme, des envois des expatriés et des recettes de l’huile d’olive.
I. B.