La Tunisie a opté pour une politique d’omerta concernant les flux de la migration irrégulière en partance de ses côtes, puisque le ministère de l’Intérieur a cessé de communiquer, depuis juin dernier, à propos du nombre d’opérations de traversées clandestines que ses unités ont réussi à empêcher.
C’est ce qu’a déclaré Romdhane Ben Amor, le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), lors de son intervention dans l’émission ‘‘60 minutes’’ sur Diwan FM, jeudi 26 septembre 2024, en faisant part de son indignation du fait que c’est le ministre italien de l’Intérieur qui a annoncé, plus tôt cette semaine, que les autorités sécuritaires tunisiennes ont empêché 61 000 migrants irréguliers d’arriver en Italie depuis le début de cette année. «Ce chiffre prouve que la Tunisie est devenue le principal acteur de la lutte contre la migration illégale en Méditerranée centrale», a souligné Ben Amor.
Les Italiens sont très contents de la baisse des flux de migrants irréguliers de plus de 70%, sachant que le nombre de tunisiens débarqués illégalement en Italie a également baissé à 6 100, contre 11 000 au cours de la même période de l’année écoulée, a encore précisé Ben Amor.
Il a aussi demandé aux autorités tunisiennes d’exprimer une position officielle concernant les allégations du journal britannique The Guardian à propos des agressions dont seraient victimes les migrants africains subsahariens de la part des forces de sécurité tunisiennes, sachant que la Commission européenne a demandé à notre pays d’enquêter sur ce sujet.
I. B.