Rapport du Département d’Etat américain sur le terrorisme en Tunisie

Le Département d’Etat américain a publié le «Country Reports on Terrorism 2023» relatif à la  Tunisie qui souligne la professionnalisation continue de l’appareil sécuritaire national en partenariat avec les États-Unis et «la baisse de la capacité terroriste dans le pays, bien que la radicalisation des acteurs individuels reste préoccupante.»

«La lutte contre le terrorisme et la sécurité des frontières sont restées des priorités absolues pour la Tunisie en 2023. Le risque d’activité terroriste est resté élevé, exacerbé par l’incertitude politique libyenne, la gouvernance fragmentée et les événements régionaux tels que l’instabilité persistante au Sahel et le conflit Israël-Hamas», indique le rapport, qui passe en revue l’incident terroriste notable qui s’est produit en 2023, lorsqu’un membre de la Garde nationale a ouvert le feu près de la synagogue de la Ghriba à Djerba, le 9 mai 2023.

«La Tunisie a fait preuve d’une préparation constante des forces de sécurité et a exécuté des opérations de lutte contre le terrorisme tout au long de l’année. Elle a continué de mettre en œuvre une stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et de geler les avoirs des terroristes, et a amélioré ses systèmes de réponse aux crises, de coordination et d’enquête», note le rapport, qui relève des inquiétudes «quant à l’utilisation abusive possible d’accusations liées au terrorisme pour arrêter et poursuivre des individus pour leur expression et leur activisme pacifique». Dans ce contexte, les auteurs du rapport citent «les enquêtes très médiatisées sur d’anciens responsables gouvernementaux, des parlementaires, des personnalités des médias et des hommes d’affaires accusés de corruption, de complot et de terrorisme», enquête qui, selon leurs termes, manquent de transparence.

«Le pays est sous un état d’urgence permanent depuis une série d’attentats terroristes en 2015, et les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude quant au fait que le gouvernement ait utilisé les pouvoirs que lui confère un décret-loi de 1978 sur l’état d’urgence pour placer des citoyens en résidence surveillée sans leur donner accès aux décisions de justice qui ont conduit à leur arrestation», soulignent-t-ils aussi.

I. B.

Lire le rapport dans son intégralité en anglais.

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