Pour le président Abdelmadjid Tebboune, l’écrivain Boualem Sansal est porté au pinacle en France parce qu’il a insulté l’Algérie, son peuple, ses héros et ses symboles.
Abderrahmane Cherfouh *
Dans son dernier discours prononcé devant les deux chambres du Parlement, réunies en cession extraordinaire, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois l’affaire Sansal et il n’est pas allé de main morte en déclarant : «Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ni son père, et qui dit que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État».
Les propos du président Tebboune ont suscité le courroux de certaines personnes mal intentionnées qui sont allées vite en besogne en les qualifiant de «pas dignes d’un président». Ils interviennent dans une période de vive tension entre la France et l’Algérie et ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu, estiment-ils.
Bien entendu, ces critiques émanent du camp des sympathisants de la coalition franco-israélienne et de son soldat de service Sansal, qui avait insulté, toute honte bue, l’Algérie, son peuple, ses héros et ses symboles, un auteur porté au pinacle par tous ceux qui ne portent pas l’Algérie dans leur cœur ou lui vouent une haine viscérale.
Pourtant le président Tebboune n’a fait que répéter une vérité qui ne souffre aucune contestation et il a été très clair dans son discours, alors que d’autres ont voulu donner une autre interprétation à ses propos. Il n’a pas voulu dire que c’est un b…, comme ont voulu laisser entendre certains.
Avant de citer Sansal, le président Tebboune, parlant de sa propre personne, a dit qu’il est le fils de Ben Boulaid, d’Amirouche, d’El Haouès, de Lotfi, de Boubaghla, de tous des martyrs, et des grands héros de la révolution. Comme tous les Algériens jaloux de leur pays, Tebboune a dit qu’il sait d’où il vient en s’identifiant aux héros algériens qui ont libéré l’Algérie et il se sent leur fils spirituel.
Par contre, Sansal, en choisissant le camp de la France fasciste, n’a pas de père révolutionnaire à qui il peut s’identifier. Il a du mal à reconnaître les héros algériens qui ont libéré le pays; il les compare même à des Nazis. Il regrette même l’indépendance de l’Algérie, discours que tiennent à longueur de journée les anciens partisans et les nostalgiques de l’Algérie française qui n’ont jamais accepté l’indépendance de l’Algérie.
Pour cette raison, la majorité des Algériens reproche à Sansal sa malhonnêteté et son ingratitude envers le pays qui l’avait nu naître, l’avait formé, lui avait permis de devenir un haut fonctionnaire.
Pour Sansal, l’Algérie se résume à «un truc» qu’on peut coloniser. Et s’il est adulé en France c’est pour ses discours anti-algériens, et sa fascination affichée pour la France et Israël auxquels il voue une admiration sans bornes et qui lui servent de modèle et de référence, préférant devenir leur porte-parole attitré en défendant farouchement leurs thèses suprémacistes et xénophobes.
* Médecin, Canada.
La rédaction: Nous publions cette tribune sans en partager certaines positions qui nous semblent excessives. Sans entrer dans le fond de cette affaire Sansal, nous déplorons l’incarcération de cet écrivain de 75 ans pour avoir seulement exprimé des opinions.
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