Tunisie : Saïed travaille beaucoup, mais l’intendance ne suit pas ! (Vidéo)

Kaïs Saïed n’a de cesse d’affirmer qu’il travaille beaucoup, même si les citoyens tardent encore à voir les fruits concrets de son travail. D’où les incessantes critiques qu’il adresse à une administration publique prolifique mais inefficace. Vidéo.

Il n’y a pas eu d’images de la visite effectuée par le président de la république, dans la soirée du dimanche 29 décembre 2024, dans un quartier de Tunis, et pour cause : Saïed a choisi lui-même de ne pas être accompagné d’une équipe de photographes.

C’est ce qu’il a expliqué, lors de sa rencontre, hier, lundi 31 décembre, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement Kamel Maddouri. «Le travail se poursuit en continu (…) ce qui compte le plus c’est plutôt le résultat et non pas le fait d’être sous les projecteurs», a fait savoir le chef de l’Etat dans une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence de la république, ajoutant que lors de cette visite, il s’était enquis de la situation générale et de l’état de l’environnement dans le quartier visité.

Tout en appelant le chef du gouvernement à «accorder la priorité requise aux textes à caractère économique et social dans l’élaboration des projets de loi et de décret» et les responsables à «veiller scrupuleusement à garantir le bon fonctionnement des services publics», le président Saïed n’a pas manqué l’occasion pour déplorer une «surabondance de responsables et une hypertrophie des institutions parfois peu efficaces et gérées par des forces rétrogrades».

«Que tout le monde sache en Tunisie ou ailleurs que l’État ne peut être gouverné via des pages sur les réseaux sociaux mais plutôt par les lois et les institutions de l’État», a fait savoir le chef de l’Etat. Et d’ajouter que le peuple tunisien a atteint un degré élevé de conscience et de maturité lui permettant de démasquer les plans et les projets suspects véhiculés par certaines de ces pages.

Le locataire du palais de Carthage n’a ainsi de cesse de se plaindre d’une administration publique où des «forces rétrogrades» empêchent la mise en œuvre des projets qu’il cherche à implémenter pour améliorer la vie des citoyens, ainsi que des agitateurs sur le web qui mènent une campagne hostile à son régime.

Il n’a de cesse aussi d’affirmer qu’il travaille beaucoup, même si les citoyens tardent encore à voir les fruits concrets de son travail. D’où les incessantes critiques qu’il adresse à une administration publique prolifique mais inefficace. Une manière de dire qu’il fait de son mieux, mais l’intendance ne suit pas ou que s’il n’y a pas encore de réalisations palpables, cinq ans après son accession à la magistrature suprême, ce n’est pas de sa faute; la faite en est à des services publics récalcitrants.

I. B.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!