Les voies et mécanismes légaux de migration circulaire à des fins professionnelles ont été le thème d’une journée régionale d’information organisée à Sousse, en Tunisie, à l’initiative de la Direction régionale de la formation professionnelle et de l’emploi.
La réunion, qui s’est tenue le 21 janvier 2025 et a regroupé toutes les parties prenantes, dont le ministère tunisien du Travail et de la Formation professionnelle et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), s’inscrit dans le cadre d’un effort de sensibilisation à l’importance de la coopération et de la responsabilité partagée dans la gestion et la gouvernance des migrations.
C’est ce qu’a affirmé le directeur régional de l’Emploi et de la Formation professionnelle à Sousse, Tarek Mahjoub, dans une déclaration à l’agence Tap, précisant que cet événement était l’occasion d’expliquer les notions de migration, de présenter les accords bilatéraux entre la Tunisie et la France dans ce domaine et faire connaître les mécanismes disponibles pour les programmes de migration circulaire de main-d’œuvre.
Mahjoub a expliqué que le concept de migration circulaire consiste à créer un mouvement circulaire de main-d’œuvre migrante entre le pays d’origine et le pays d’accueil, dans les deux sens, offrant des conditions de travail adaptées qui protègent les droits des travailleurs tout au long de la période de migration.
Ce mécanisme juridique touche particulièrement les travailleurs saisonniers et les jeunes professionnels dans diverses professions en demande, a-t-il ajouté. Il a également mentionné que l’accord franco-tunisien de gestion concertée des migrations et de développement solidaire entre le gouvernement tunisien et le gouvernement français, signé à Tunis le 28 avril 2008, constitue un cadre important pour la gestion de la migration de travail tunisienne et pour développer la concept d’avantage mutuel trilatéral entre le pays d’origine, le pays d’accueil et le migrant.
Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Ofii, ce projet vise à renforcer la mobilité professionnelle et circulaire entre la Tunisie et les pays européens, notamment la France, à travers des contrats de travail pour les jeunes et des contrats de travail saisonnier, notamment dans les secteurs agricole et touristique, a indiqué Ghada Hadhbaoui, responsable de la communication du programme Thamm Ofii «Vers une approche holistique de la gouvernance des migrations et de la mobilité du travail en Afrique du Nord ».
Hadhbaoui a déclaré que 75% des jeunes d’Afrique du Nord expriment le désir de migrer, selon une enquête menée auprès de 750 participants par le projet Thamm Ofii.
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