Tunisie | Kaïs Saïed en mode chef de guerre

Le président Saïed est en guerre, et il ne se passe pas une semaine sans qu’il le répète en recevant tel ou tel membre du gouvernement, et cette guerre, il ne la mène pas seul, mais aux côtés du peuple tunisien.

Recevant vendredi 26 septembre 2025, au Palais de Carthage, les principaux responsables de la sécurité dans le pays (le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sûreté nationale, Sofiène Bessadek, le directeur général de la Sûreté nationale, Mourad Saïdane, et le commandant général de la Garde nationale, Houssem Gharbi), le président les a appelés à  poursuivre les efforts visant à démanteler tous les réseaux de spéculation et de monopole, indique un communiqué de presse de la présidence.

Le chef de l’État a affirmé qu’il ne s’agit pas d’une campagne à durée limitée lors de la brève période de soldes, mais plutôt d’une politique d’État, qui se poursuivra afin de préserver la sécurité de l’Etat et celle de la société, et d’assurer aux Tunisiens tous les attributs de la dignité.

Le peuple tunisien, fort d’une conscience sans précédent, mène une guerre de libération sur tous les fronts, avec la détermination d’un combattant qui ne déposera jamais les armes, a déclaré Saïed, qui affectionne particulièrement cette posture de chef de guerre. Ce mot «guerre» est d’ailleurs, statistiquement, celui qui revient le plus fréquemment dans son discours depuis la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021. Ce mot est d’ailleurs souvent accouplé avec ceux de «lobbys» et de «complots», désignant indistinctement ses ennemis politiques, qui seraient derrière la plupart des maux du pays, et notamment la hausse des prix, causée par les… réseaux de spéculation et de monopole que les responsables de la sécurité sont appelés à combattre et à démanteler.

I. B.

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