Les protestataires marocains risquent jusqu’à 5 ans de prison et plus

Les manifestations spontanées des jeunes de la Génération Z212 se poursuivent sur les principales places du Maroc. Les protestataires risquent de lourdes amendes et jusqu’à 5 ans de prison, voire la réclusion criminelle à perpétuité pour vandalisme, violence et attaques en bandes organisées.

La mobilisation, depuis fin septembre, de plus de 50 000 jeunes, majoritairement mineurs, déçus par les promesses non tenues du gouvernement et exigeants l’amélioration des infrastructures éducatives et sanitaires, a réussi à bouleverser l’agenda politique du Royaume chérifien.

La génération Z, composée de jeunes âgés de 13 à 28 ans, a grandi avec Internet et les réseaux sociaux, mais est très vulnérable au chômage. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l’organisme marocain chargé de la production de statistiques officielles, de l’établissement des comptes de la nation et de la réalisation d’études économiques, démographiques et sociales, au deuxième trimestre 2025, le taux de chômage atteindra 35,8 % chez les jeunes de 15 à 24 ans et 21,9 % chez les 25 à 34 ans.

Le bilan des dégâts enregistrés lors des manifestations de jeunes s’alourdit d’heure en heure, et les destructions et incendies lors des manifestations pourraient entraîner de lourdes sanctions.

Les manifestants violents s’exposent à des amendes pour dégradations, ainsi qu’à une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison s’ils utilisent des substances inflammables, des couteaux ou des pierres. Les actes commis en groupe sont qualifiés de crimes graves, passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.

I. B.

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