Le jihadiste tunisien Abdessalem Lassoued, qui a tué à bout portant deux supporters de football suédois lundi 16 octobre 2023, à Bruxelles, avant d’être abattu à son tour quelques heures plus tard, a fourni un bon prétexte à l’Union européenne (UE) pour muscler davantage ses contrôles aux frontières.
Ce Tunisien de 45 ans est arrivé sur l’île italienne de Lampedusa à bord d’un bateau de passeur en 2011. Il a passé une peine de prison en Suède et s’est vu refuser l’entrée en Norvège. À un moment donné, l’Italie l’a signalé comme une menace pour la sécurité. Il y a deux ans, la Belgique a rejeté sa demande d’asile et il a disparu de la carte.
Jusqu’à lundi soir, où il a tué avec un fusil semi-automatique les deux Suédois, en a blessé un troisième, et a forcé le confinement de plus de 35 000 personnes dans un stade de football où elles s’étaient rassemblées pour regarder la Belgique jouer contre la Suède. Dans une vidéo mise en ligne, il affirme s’inspirer du groupe État islamique.
En quelques jours, il est devenu le nouveau visage de la campagne de l’UE visant à renforcer les contrôles aux frontières, à expulser rapidement les personnes et à permettre à la police et aux agences de sécurité d’échanger des informations plus efficacement, rapporte l’agence AP.
I. B.
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