L’une des anomalies graves dans l’Histoire du conflit israélo-palestinien c’est le peu de cas qu’on fait des voix des Juifs justes. Ils existent, pourtant, animés par une conscience morale, défenseurs de la paix, porteurs de volonté de dialogue et de justice, sensibles à la souffrance humaine.
Par Tahar Bekri *
Ils existent et crient comme ils peuvent, les médias sont sourds à leurs appels, comme si l’on voulait empêcher que des esprits près de la vérité soient entendus. Il n’y a que volonté de guerre, de colonisation, de spoliation de la terre, d’expulsion, de pousser les Palestiniens à devenir un peuple de réfugies, à travers le monde, ils sont déjà réfugiés sur leur propre terre, dans les Territoires occupés, à Gaza. Sans oublier les camps au Liban, en Jordanie…
D’Albert Einstein, jusqu’à Noam Chomsky, Yehudi Menuhin, Daniel Barenboïm, Yehudi Amicha, Amos Gitai, les Marocains Abraham Serfaty et Edmond Amran El Maleh, mes compatriotes, George Adda, Gisèle Halimi, Juliette et Sophie Bessis, Gilbert Naccache, Jean-Claude Soufir, etc.
Ceux qui ont tué Isaac Rabin ont le vent en poupe, les autres, pour la paix peinent, noyés dans le déluge de mensonges, les faucons dominateurs des colombes.
La souffrance d’un peuple n’est pas supérieure à celle d’un autre. Et la condition humaine ne peut souffrir la souffrance sélective. Ou alors les humains ne sont pas égaux et il y a des élus supérieurs aux autres.
Les massacres de populations sont-ils justifiables et au nom de quelle philosophie ?
Voudrait-on que les Palestiniens disparaissent comme les Peaux-Rouges comme le rappelait Mahmoud Darwich ?
L’honneur de la judéité est de ne pas être complice de la terreur et de la barbarie qu’elle a subies elle-même !
Nul ne peut construire une maison en détruisant celle d’un autre et vivre en Paix dedans.
Nul ne peut être fier d’être vivant debout sur un corps mort.
Nul ne peut élever sa grandeur en faisant de sa puissance un cimetière à ciel ouvert pour les autres.
Ecrivain et poète.
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