Mohsen Marzouk dissout son parti Machrou Tounes dans un nébuleux Mouvement pour la Justice (Harakat Haq) et semble abandonner ses ambitions de pouvoir et fondre dans la cohue en acceptant la fonction de chargé de la formation dans le jeune mouvement. A moins qu’il ait besoin d’un bain de jouvence pour régénérer ses forces et… renaître.
On l’a un peu perdu de vue depuis plusieurs mois. Il se contentait de publier des postes où il commente l’actualité internationale ou des poèmes sur Facebook. Visiblement désabusé et revenu de toutes ses ambitions nourries lorsqu’il était considéré comme le bras droit de l’ancien président Béji Caïd Essebsi et son successeur putatif, Mohsen Marzouk semble avoir perdu toutes ses illusions au lendemain de l’accession de Kaïs Saïed à la magistrature suprême pour se réfugier dans la littérature, sa passion de toujours.
Aujourd’hui, il esquisse un nouveau pas vers la porte de sortie en acceptant de fondre son parti, créé en 2017, dans une formation de jeunes militants politiques, le Mouvement pour la Justice, parti né de la fusion de Machrou Tounes, du collectif Chabeb Al Badil et de Derâa Al Watan (Bouclier de la Patrie), qui a annoncé la composition de son organe exécutif, lundi 4 décembre 203.
Le mouvement affirme, dans un communiqué publié lundi, avoir tenu son premier congrès constitutif durant le week-end.
Dans une déclaration à l’agence Tap, le porte-parole du mouvement, Chokri Anane, a indiqué que le mouvement pour la justice a choisi un leadership horizontal, une forme d’organisation non hiérarchique basée sur une gouvernance collégiale.
Voici la composition du corps exécutif du mouvement :
Commission de suivi et d’évaluation : Belkiss Abdallah ;
Commission des structures : Kamel Romdhani;
Centre de recherche et de programmes : Fathi Belhaj;
Commission de suivi et de communication interne : Mourad Mehouachi ;
Commission des relations avec les partis et les organisations : Sahbi Sahnoun;
Commission Communication : Mohamed Ali El-Ghoul;
Relations extérieures : Lamia Khemiri;
Académie : Mohsen Marzouk;
Directeur exécutif : Khaled Ouertani;
Porte-parole : Chokri Anane
Commission politique : Mohamed Mhiri;
Commission culture : Nizar Ben Saad;
Organisation de jeunesse : Mohamed Amine Saadou et Chourouk Ayadi.
I. B.
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