Après la décision de prolongation de la garde à vue de Mohamed Boughalleb, annoncée par le ministère public près du tribunal de première instance de Tunis, dimanche 24 mars 2024, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons d’atteinte à autrui via les réseaux sociaux, le journaliste et chroniqueur va devoir comparaître de nouveau devant le ministère public demain, mardi 26 mars.
Dans un poste publié hier sur sa page Facebook, l’un de ses avocats, Me Anas Kadoussi, a rapporté les faits suivants : «La confrontation entre Mohamed Boughalleb et la plaignante s’est terminée et il a continué à démentir, de manière sans équivoque, qu’il ne ciblait [dans ses déclarations incriminées] la plaignante en elle-même et dans sa personne mais plutôt la politique de communication et de gestion des deniers publics au sein du ministère des Affaires religieuses en tant qu’exemple de corruption financière et de mauvaise gestion, et c’est sa démarche depuis l’affaire de la voiture Q7 qu’il avait révélée et dans laquelle était impliqué l’ancien ministre du Transport et celle de la voiture Q6 illégalement utilisée par le ministre des Affaires religieuses (..) écartant ainsi toute interprétation de ses propos dans le sens d’une affaire de mœurs».
Rappelons que Boughalleb est poursuivi en justice pour diffamation suite à une plainte déposée contre lui par une responsable du ministère des Affaires religieuses, après des déclarations médiatiques dans lesquelles il s’était interrogé sur la multiplication des voyages à l’étranger de la part de cette responsable, qui accompagnait souvent le ministre des Affaires religieuses dans ses déplacements.
I. B.
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