Depuis l’émission par la justice tunisienne d’un mandat d’arrêt à l’encontre Slim Feriani, dans une affaire de corruption liée à la gestion de la Société des Phosphates de Gafsa (CPJ), le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, œuvre à protéger le Tunisien contre des poursuites judiciaires internationales, rapporte le journal local « HCH24 ».
L’ancien ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, des Énergies renouvelables et des PME de la Tunisie dans le gouvernement Chahed (2017-2020) est en effet, depuis fin 2021, le directeur général du Fonds Souverain de Djibouti, créé en 2020, et l’émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre risquerait de limiter ses déplacements hors de cet Etat membre de la Ligue des Etats arabes et qui entretient des relations anciennes avec la Tunisie.
En mars dernier, Feriani avait organisé le Forum de Djibouti qui a rassemblé près de 400 délégués, dont des investisseurs institutionnels internationaux, et à la fin du forum, il avait déclaré à la presse locale qu’il était évident qu’il y avait «un intérêt important et croissant pour Djibouti». C’est cet élan dont il attend beaucoup que Djibouti craint de voir stoppé par les ennuis judiciaire du Tuniso-Britannique.
Dr. Feriani a vécu et travaillé aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Tunisie. Parlant couramment l’anglais, le français et l’arabe, il est titulaire d’un MBA et d’un Ph.D. (doctorat d’État américain) en finance, investissement et finance internationale de l’université George Washington à Washington D.C., où il a donné des cours dans ces domaines et siégé au conseil consultatif de son école de commerce.
I. B.