«Notre pays accueille nos frères africains et tient à les traiter avec humanité, mais n’admettra pas la présence de personnes hors la loi sur son sol».
C’est ce qu’a déclaré le président de la république, Kaïs Saïed, lors de son entretien, vendredi 9 août 2024, au Palais de Carthage, avec Léon Kacou Adom, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur.
Concernant cette question de la migration irrégulière, qui semble être désormais au cœur des relations de la Tunisie avec les pays d’Afrique subsaharienne, le chef de l’Etat est resté ferme dans son rejet de l’installation des migrants sur le sol tunisien, soulignant la nécessité d’adopter une approche globale et consensuelle à l’égard de la migration irrégulière, afin de mettre fin à ce phénomène, d’en éliminer les causes profondes et de s’attaquer aux réseaux criminels de trafic d’êtres humains qui en sont à l’origine, selon le communiqué publié par la présidence de la république à l’issue de la rencontre.
La Tunisie est fière de son appartenance africaine et cherche à renforcer davantage les relations de fraternité, de coopération et de partenariat avec les pays africains, dans un cadre bilatéral et multilatéral, dans l’intérêt des peuples du continent, a déclaré Saïed, ajoutant que l’Afrique dispose d’énormes ressources humaines et naturelles qui permettraient à ses peuples de relever les défis économiques et sociaux auxquels ils sont confrontés, laissant ainsi entendre que la migration ne saurait être la solution idéale pour la jeunesse africaine, y compris tunisienne, qui est portée elle aussi sur cette fausse solution à un vrai problème.
I. B.