Présidentielle tunisienne «dans un climat particulière tendu» (AFP)

«Des associations interdites d’observer les élections, des opposants sous les verrous, une presse et une justice sous contrôle: le climat des droits et libertés est particulièrement tendu en Tunisie à l’approche de la présidentielle du 6 octobre».

C’est le tableau peu reluisant brossé par l’Agence France Presse, en citant des ONG tunisiennes et étrangères, à trois jours d’un scrutin présidentiel qui ne semble pas passionner grand-monde en Tunisie.

La dépêche cite Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), qui dénonce «une mainmise sur la presse libre et indépendante avec des journalistes en prison pour leur opinion et une instrumentalisation de la justice pour écarter des candidats, des politiciens et des activistes». Et qui conclut : «la présidentielle ne sera ni démocratique ni transparente».

L’agence de presse cite également Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) qui estime que le président Saïed «refuse tout corps indépendant ou critique pour observer ces élections et l’Isie [commission électorale] a été transformée en un outil pour instaurer cette vision avec des arguments imaginaires». Selon lui, «la Tunisie est entrée dans un processus répressif qui pourrait aboutir d’ici un an à faire disparaître les organisations indépendantes de la société civile».

«Plus de 170 personnes sont actuellement détenues en Tunisie pour des motifs politiques ou pour avoir exercé leurs droits fondamentaux», a indiqué lundi l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW).

I. B.

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