L’ancien président par intérim, Moncef Marzouki, s’est fendu d’un post facebook où il exprime son hostilité au projet de loi amendant le Code du statut personnel (CSP) pour instaurer la parité dans l’héritage en Tunisie.
Pas étonnant de la part de celui qui a été le défenseur des niqabées et qui aimait dérouler le tapis rouge aux salafistes jihadistes quand il était locataire du palais de Carthage par la volonté de ses amis islamistes.
Dans ce post, M. Marzouki règle ses comptes avec son successeur, Béji Caïd Essebsi, élu au suffrage universel et non désigné comme lui par Ennahdha, et semble très irrité que le président de la république se saisisse de la question des droits humains, son véritable fonds de commerce qu’il veut monopoliser.
À l’entendre, personne n’a le droit de faire avancer les libertés et les droits humains en Tunisie. C’est son monopole et il n’y a que lui qui peut s’y pencher mais lui ne s’y penche pas pour les faire avancer mais pour les instrumentaliser à des fins purement électoralistes ou bien, avant la révolution de 2011, pour jouer au héros anti-bénaliste auprès des Occidentaux.
Pour contrer le projet de Béji Caïd Essebsi, M. Marzouki prétexte que la parité serait un sujet clivant entre les Tunisiens. Quel argument de la part de celui qui se présente comme le pape du droit-de-l’hommisme en Tunisie ! Et il continue en agitant l’épouvantail du scénario égyptien, feignant d’ignorer que la Tunisie est la Tunisie et l’Egypte est l’Egypte et que chaque pays a son histoire et ses spécificités socio-politiques.
À l’hypocrisie et au populisme, Marzouki ajoute la démagogie. Mais cela n’est pas nouveau…
I. B.
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