Appel à la libération du journaliste tunisien Yassine Gaïdi incarcéré en Israël  

Dans un communiqué publié ce dimanche 5 octobre 2025, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dénonce les violentes agressions dont a fait l’objet l’un des membres de son bureau exécutif le photo-journaliste Yassine Gaidi, de la part des forces d’occupation israéliennes lors de l’interception de la flottille maghrébine Soumoud, en route pour Gaza.

La SNJT dénonce «l’agression barbare et sauvage» dont a été victime Yassine Gaïdi dans les prisons israéliennes qui lui a causé de «graves blessures sur tout le corps, en raison de la torture et des traitements inhumains.»

Le syndicat appelle également «toutes les forces vives en Tunisie et dans le monde pour poursuivre l’effort, la mobilisation, l’action urgente  et la pression directe sur les autorités coloniales israéliennes et leurs alliées pour faire libérer Yassine Gaïdi et tous les militants enlevés de la Global Flotilla Sumud.»

Dans un communiqué publié sur leur page officielle Facebook, les membres de la flottille ont dénoncé, de leur côté, de graves violations et humiliations subies après leur arrestation. Les militants ont été placés dans des cellules d’isolement, sous la surveillance de soldats armés et de chiens, précise le texte, ajoutant que plusieurs jeunes détenus ont entamé une grève de la faim illimitée depuis la nuit de jeudi pour protester contre leurs conditions d’emprisonnement et la maltraitance à laquelle ils sont soumis. Ils affirment avoir été transférés à la prison d’Ofer, dans le désert du Néguev, à environ 16 kilomètres de Gaza, d’où ils entendaient le bruit des avions se dirigeant pour bombarder le territoire.

Les Maghrébins particulièrement visés

Les témoignages recueillis soulignent que les Maghrébins ont été particulièrement visés : révéler sa nationalité tunisienne, libyenne ou algérienne suffisait, selon eux, à provoquer des coups et des insultes. L’un des participants libyens, membre de l’équipage du navire Omar Al Mokhtar, aurait même été menacé d’une détention prolongée sans expulsion.

Les militants affirment également que les gardiens entraient dans leurs cellules toutes les deux heures pour les forcer à signer des documents ou les filmer contre leur gré, dans une politique de pression psychologique et physique continue.

Malgré les violences et les intimidations, les membres de la flottille affirment être restés unis et déterminés à poursuivre leur mission : briser le blocus imposé à la bande de Gaza.

I. B.

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