Dans un communiqué publié hier, mardi 5 juillet 2022, le parti Al Massar a fait une révélation qui remet en question l’impartialité de la radio Shems FM, en lien avec le traitement médiatique de la campagne référendaire. Pour le parti social-démocrate, c’est le clan du président de la république, Kaïs Saïed, qui est derrière cette affaire, ce qui augure une nouvelle dictature en Tunisie.
Le parti a indiqué que son secrétaire général, Faouzi Charfi, a reçu une invitation de Shems FM pour participer à une émission politique, mardi 5 juillet 2022, et qu’une heure avant le rendez-vous, la radio l’a appelé pour annuler l’interview «parce qu’il n’est pas inscrit dans la campagne électorale pour le référendum » ! Un vrai scandale médiatique si cette histoire venait à se confirmer.
Il est bon à rappeler dans le même contexte que Shems FM a invité, dans sa matinale, deux fois en ce début de semaine, des représentants du parti nationaliste arabe Attayar Chaâbi (à ne pas confondre avec Attayar), un parti qui n’a quasiment aucune popularité, mais qui soutient inconditionnellement le président Saïed, et, notamment, son projet de constitution controversé.
«Cela survient après quelques jours de violence visant le parti et interdisant ses activités politiques partisanes par des partisans du président de la république, ce qui laisse présager un climat politique qui se dirige vers la fermeture et la confiscation de toute opinion dissidente», ajoute le communiqué.
Al Massar a, par ailleurs, tenu Saïed pour responsable des actes et pratiques qui portent gravement atteinte à la liberté d’expression et qui violent le droit des partis politiques ayant choisi de boycotter le processus référendaire de communiquer avec les électeurs.
C. B. Y.
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