Une délégation de Fitch Ratings est en visite à Tunis. Décidément, «Oummok sannafa» que le président de la république Kaïs Saïed n’apprécie pas beaucoup (c’est un euphémisme) ne lâche pas la Tunisie d’une semelle. Et pour cause…
Notre pays, qui a besoin d’exister sur la scène économique internationale, de solliciter des prêts auprès de bailleurs de fonds internationaux et d’attirer des investissements extérieurs, ne peut se passer de cet exercice d’examen régulier de sa situation économique et financière. C’est lui qui d’ailleurs sollicite cet examen, et ne peut que se prêter au jeu sinon spontanément et de gaieté de cœur du moins obligatoirement.
C’est dans le cadre de cette obligation que la délégation de Fitch Ratings est entre nos murs cette semaine et qu’elle sera reçue par divers responsables du gouvernement et des représentants du secteur public. Le but étant de réunir les éléments d’information nécessaires pour une appréciation la plus juste possible de la situation financière et économique du pays et de ses perspectives dans les semaines et les mois à venir. Et, à cet égard, le point de vue des opérateurs privés est important, notamment en ce qui concerne leurs relations avec les services de l’Etat et avec les banques, qui plus est dans une conjoncture marquée par la crise.
Dans ce cadre de cet examen, la délégation d’experts de Fitch Ratings a été reçue par le président de l’Utica le mercredi 2 novembre 2022 au siège de l’organisation patronale.
«La rencontre a été l’occasion de débattre de la situation économique et sociale dans le pays, du rôle, de la vision et des attentes du secteur privé dans la relance des investissements, des exportations et des emplois», a indiqué un communiqué de l’Utica publié à l’issue de la rencontre. Mais on peut imaginer aussi que les représentants du secteur privé ont fait part aussi à leurs hôtes de leurs difficultés actuelles, de leurs craintes face aux complications de la situation socio-économique, des obstacles auxquels ils font face dans leurs relations avec les services publics, mais aussi avec les banques et les institutions financières. Autant de sujets qui ressortiront dans les prochains rapports de Fitch Ratings sur la Tunisie.
Comme quoi, que tu l’aime ou pas, «Oummok sannafa» pensera toujours à toi et t’auscultera à l’insu de ton plein gré. Et c’est le cas de le dire.
I. B.
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