Commentant la nouvelle augmentation des prix des carburants à partir d’aujourd’hui, jeudi 24 novembre 2022, l’économiste Aram Belhaj a déclaré que celle-ci était attendue, afin de faciliter l’obtention d’un accord définitif avec le Fonds monétaire international (FMI), à la fin de cette année, pour un prêt de 2,9 milliards de dollars.
Le programme des réformes économiques présenté par le gouvernement tunisien en vue de l’obtention de ce crédit prévoit, en effet, la levée définitive de la subvention des prix des produits de première nécessité, entre autres réformes tout aussi douloureuses.
Dans un post Facebook publié hier soir, Aram Belhaj a affirmé qu’il s’attend à ce que d’autres augmentations suivent dans un avenir proche, comme celle des prix de certains produits et services, et, par conséquent aussi, du taux d’inflation, ainsi que du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie, et donc du coût des crédits, notamment ceux à la consommation.
Le communiqué conjoint du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et celui du Commerce et de la Promotion des exportations, annonçant cette augmentation, parle d’«ajustement des prix de certains produits pétroliers».
Qu’en termes indolores, ces choses-là sont dites ! On doit presque se féliciter de cette augmentation qui va renchérir les prix, déjà très élevés, de nombreux autres produits et services (notamment le transport) et réduire davantage le pouvoir d’achat des citoyens, qui ne cesse de se réduire comme peau de chagrin.
«Echaab yourid wa lahou ma yourid» (Le peuple veut et il aura ce qu’il veut) était le slogan de campagne du président de la république Kaïs Saïed. Etait-il alors sincère, ironique ou franchement cynique ?
I. B.
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