La Tunisie n’est pas pauvre pour être bradée aux étrangers, mais plutôt mal gérée. Elle peut sortir de la crise économique où elle se morfond actuellement, pour peu qu’elle améliore sa gouvernance, cesse de compter sur la générosité supposée des autres et exploite au mieux ses propres ressources.
Par Elyes Kasri *
Il est regrettable d’entendre des voix s’élever en Algérie pour assimiler la Tunisie a une wilaya algérienne ou demander à l’Algérie d’absorber la Tunisie. **
J’avais déjà soulevé le problème des indices d’une relation inégale entre la Tunisie et l’Algérie. Depuis, les signaux semblent s’intensifier.
Aucun projet politique ou difficulté conjoncturelle ne mérite une concession aussi grave et dommageable que l’empiètement sur notre orgueil national ou la souveraineté de la Tunisie.
En fin de compte, il s’avère que ceux qui voulaient effacer la mémoire de Bourguiba s’en prennent au fait à la Tunisie indépendante, souveraine et fière, que l’ancien président avait réussi à édifier.
Les solutions pour le sauvetage de la Tunisie existent. Encore faut-il s’armer de courage et de résolution.
Au lieu de compter sur la générosité des autres, aussi désintéressée qu’elle puisse en donner l’impression ou plutôt l’illusion, comptons sur nos propres ressources et commençons par lever tous les obstacles à la production et à l’exportation du phosphate et mettons de l’ordre dans les ports tunisiens et en premier lieu le port de Radès.
La Tunisie n’est pas un pays pauvre pour être bradée aux étrangers, mais plutôt un pays mal géré.
* Ancien diplomate.
** Ce genre de propos ne sont pas tenus par des personnalités publiques ou autorisées, mais par de simples citoyens algériens sur les réseaux sociaux, ce qui en réduit la portée, mais de tels propos humiliants restent significatifs d’un sentiment partagé chez nos voisins que la Tunisie est économiquement faible et dépendante. Ce qui est grave (Ndlr).
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