Le parti islamiste Ennahdha a organisé, ce vendredi 23 décembre 2022, une manifestation devant le ministère de la Justice pour demander la libération de son vice-président Ali Larayedh, qui a fait l’objet d’un mandat de dépôt, lundi dernier, dans l’affaire des réseaux terroristes liés à l’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits.
Les manifestants, par lesquels on comptait notamment Noureddine Bhiri, ont dénoncé la mise en détention d’Ali Larayedh ancien ministre de l’Intérieur (décembre 2011- mars 2013) et ancien chef du gouvernement nahdhaoui (mars 2013–janvier 2014), en affirmant qu’il est ciblé par «l’autorité du coup d’État», tout en scandant des slogans hostiles au président de la république Kaïs Saïed qu’ils ont accusé d’instrumentaliser la justice pour régler ses comptes avec ses opposants.
Ils ont également affirmé que l’arrestation de Larayedh a été faite sur les instructions de la ministre de la Justice Leila Jaffel, dans le but de «faire taire les opposants et pour aussi masquer l’échec des législatives et la crise socio-économique que traverse le pays».
«S’il pense nous faire peur en arrêtant Larayedh il se trompe», a lancé Bhiri en ajoutant : «Ennahdha poursuivra son militantisme pour les droits et les libertés et pour mettre fin à cette parenthèse. De toute façon les résultats des législatives représentent un message clair du peuple au président, qui n’a désormais plus aucune légitimité».
Y. N.
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