Il y a quelques jours, on déplorait sur ces colonnes le retard pris dans le lancement du projet de port en eaux profondes d’Enfidha, dont on parle depuis les années 1990, sans qu’on en voie le début des travaux. Et voilà qu’on nous apprend que les contrats pour le lancement de ces travaux seront signés durant le premier semestre 2023.
C’est ce qu’a annoncé, mercredi 11 janvier 2023, Lotfi Fradi, président du Comité général des équilibres globaux et des statistiques, au ministère de l’Economie et de la Planification, lors d’un webinaire sur «Les défis de la mise en œuvre du Plan de développement 2023- 2025», organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), dans le cadre de séries de rencontres baptisées «90 min», ajoutant qu’une zone logistique sera mise en place dans le cadre de ce projet, grâce à un partenariat public-privé, avec la possibilité d’aménager une ville intelligente à Enfidha.
Améliorer le climat d’affaires
«Booster la croissance en Tunisie ne peut se faire que via le lancement de grands projets structurés, tel que celui du port d’Enfidha, afin d’attirer davantage d’investissements», a fait remarquer Lotfi Fradi, soulignant l’impératif de favoriser un bon climat d’affaires et d’améliorer les prestations administratives en Tunisie.
Un décret gouvernemental a été publié, en octobre 2022 (N°68), visant à améliorer l’efficacité des projets publics et privés et à promouvoir l’investissement local et étranger, a rappelé le responsable.
Ce texte de loi stipule 58 mesures, portant notamment sur la facilité d’octroi de visas aux investisseurs, l’allègement de procédures pour la création de zones industrielles et de technopoles, ainsi que la simplification de conditions de partenariat…
Dans cette optique d’allègement des procédures, le département de l’Economie envisage la suppression de 42 autorisations d’activités économiques et la simplification de plusieurs cahiers de charges, ce qui pourrait mettre fin à une bureaucratie qui ralentit le rythme de croissance.
«Le Plan de développement prévoit la mobilisation de 38 milliards de dinars pour le financement de projets, y compris ceux qui seront lancés par des sociétés publiques», a-t-il encore lancé.
Les risques globaux en Tunisie
De son côté, Hajer Garâa, chef service à l’IACE, a souligné l’impératif de rassurer les investisseurs tunisiens et étrangers et de faciliter leur implantation en Tunisie, en leur accordant plus de garanties. Elle a évoqué le nouveau rapport, rendu public, mercredi 11 janvier 2023, par le Forum économique mondial, exposant les risques globaux auxquels font face les différentes économies du monde.
D’après ce rapport, la Tunisie est confrontée aux 5 grands risques: la crise de la dette, l’effondrement de l’Etat, les crises d’approvisionnement en matière première, le coût élevé de la vie, et l’inflation durable.
Par ailleurs, elle a mis l’accent sur l’importance de la diplomatie économique, qui doit jouer un rôle plus important dans la quête de nouveaux marchés d’exportation.
En Tunisie, le plan de développement 2023-2025, récemment rendu public par le ministère de l’Economie, vise à accélérer la mise en œuvre du programme national de réforme, la promotion de l’investissement et l’adoption d’une gouvernance économique et financière solide et durable.
D’après Tap.
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