HRW relève «de graves violations des droits de l’homme» en Tunisie en 2022

En 2022, en Tunisie, «de graves violations des droits de l’homme se sont poursuivies, notamment des restrictions à la liberté d’expression, des violences à l’égard des femmes et des restrictions arbitraires dues à l’état d’urgence du pays».

C’est ce que rapporte, sur son site internet, Human Rights Watch (HRW) dans son ‘‘Rapport mondial 2023’’, ajoutant que «les autorités ont adopté une série de mesures répressives contre les opposants, les critiques et les personnalités politiques, y compris en les assignant à résidence de façon permanente, en leur imposant des interdictions de voyager et en les poursuivant – parfois devant des tribunaux militaires – pour avoir critiqué publiquement le président, les forces de sécurité ou d’autres responsables.»

«La prise de pouvoir du président Kaïs Saïed en juillet 2021 a affaibli les institutions gouvernementales destinées à contrôler les pouvoirs présidentiels et bloqué la transition démocratique du pays», affirme HRW.

«En septembre 2021, le président Saïed a suspendu la majeure partie de la Constitution de 2014 et s’est accordé un pouvoir quasi illimité de gouverner par décret», indique l’organisation américaine de défense des droits humains, qui poursuit : «Il a utilisé cette autorité pour consolider le pouvoir en 2022 en introduisant une série de réformes régressives et en sapant l’indépendance du pouvoir judiciaire. Après avoir suspendu le Parlement en juillet 2021, Saïed l’a complètement dissous en mars 2022 après que des députés ont tenté de se réunir en ligne pour protester contre ses mesures exceptionnelles.

«Le président Saïed, poursuit HRW, a maintenu sa feuille de route politique déclarée en organisant un référendum constitutionnel le 25 juillet et des élections législatives anticipées le 17 décembre. Cependant, le processus de réforme constitutionnelle a été opaque et a été boycotté par la majorité de l’opposition et de la société civile. La nouvelle Constitution, approuvée le 26 juillet, accorde des pouvoirs presque illimités au président sans protections solides des droits de l’homme».

Dans son Rapport 2023, HRW passe ensuite en revue les différents aspects de ce qui s’est passé en 2022 en Tunisie (réforme constitutionnelle, indépendance judiciaire, élections, droits des femmes, orientation sexuelle et identité de genre), soulignant pour chaque aspect un sens négatif en matière de démocratie et de droits.

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