Commentant les circonstances de l’arrestation de Noureddine Boutar, le directeur général de la radio Mosaïque, Sami Tahri a déclaré que «les cachoteries, les allégations infondées et les rumeurs ayant accompagné cette opération ne plaident pas en faveur d’une justice indépendante».
Dans une déclaration à Mosaïque, samedi 18 février 2023, le secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a ajouté que «le fait que le prévenu ait été interrogé sur la ligne éditoriale de son média ne saurait être considéré que comme une atteinte à la liberté de la presse et à l’indépendance de l’information.»
«Le pouvoir entretient une relation hostile avec le secteur de l’information, soit en y effectuant des arrestations ou en muselant plusieurs tribunes médiatiques», a déclaré Sami Tahri, par allusion à la suppression de plusieurs émissions de débat politique dans la programmation de plusieurs médias audio-visuels, tout en rappelant le sort réservé par les autorités aux entreprises médiatiques confisquées dont les salariés n’ont pas reçu leurs salaires depuis plusieurs mois.
«En boycottant les médias nationaux, le pouvoir en place exprime son hostilité au quatrième pouvoir», a-t-il insisté, ajoutant : «Pour le régime, l’équation est simple : ou bien vous êtes son porte-voix ou bien vous êtes asphyxié».
I. B.
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