«Le non-remplacement de l’ambassadeur américain en Tunisie, Donald Blome, dont le mandat a pris fin en avril, n’empêche pas le Département d’Etat de muscler encore la sécurité de sa mission à Tunis», écrit Africa Intelligence.
Dans son édition du 20 mai 2022, le média français indique, par ailleurs, que des marines supplémentaires vont sécuriser l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, sise au quartier huppé des Berges du Lac II, au nord de Tunis, qui avait été attaquée et son parking incendié, le 12 septembre 2012, par des foules de salafistes jihadistes, qui dénonçaient la diffusion sur Internet d’un film islamophobe produit aux Etats-Unis.
Est-ce à dire que Washington, qui suit avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation politique, économique et sociale en Tunisie, où les tensions sont grandissantes, craint des mouvements sociaux qui prendraient sa représentation pour cible ?
Les réserves exprimées ces derniers mois par le Congrès et le Département d’Etat quant à l’évolution de la situation politique à la suite de la proclamation des «mesures exceptionnelles», le 25 juillet 2021, par le président de la république Kaïs Saïed et la non-nomination jusqu’à aujourd’hui d’un nouvel ambassadeur à Tunis, fait inédit dans les relations entre les deux pays, ne présage rien de bon, au moment où certaines parties tunisiennes accusent les Etats-Unis, qui appellent les autorités tunisiennes à restaurer le processus démocratique, de prendre parti pour les islamistes dans le conflit opposant Kaïs Saïed au président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi.
I. B.
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