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Violences policières : La LTDH pointe du doigt Hichem Mechichi

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a fermement dénoncé la montée des violences policières en Tunisie, citant notamment les derniers évènements à Sidi Hassine (Tunis) ayant éclaté suite au décès suspect, avant-hier, d’un jeune après son interpellation, ou encore le jeune ayant été dénudé, humilié et violenté par des agents, hier, tout en faisant porter la responsabilité de ces abus, au chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim Hichem Mechichi.

Dans un communiqué publié ce jeudi 10 juin 2021, la LTDH a indiqué qu’une délégation s’est rendue à Sidi Hassine, afin d’en savoir plus sur le décès du jeune âgé de 30 ans, répondant au nom d’Ahmed Ben Ammar, et en affirmant que selon les témoignages recueillis, ce dernier était à bord de sa moto avec sa fiancée quand il a été interpellé par des policiers, mardi entre 18h et 19h.

«Il a été violenté et humilié par 3 agents, qui ont voulu l’emmener de force et sans explications au poste de police, avec sa fiancée. Ahmed a été pris d’une crise jusqu’à perdre conscience et les agents l’ont abandonné et ont fui craignant d’assumer toute responsabilité», lit-on dans le communiqué de la LTDH, qui explique que le concerné a été secouru par des passants et transporté à l’hôpital, où il a rendu l’âme, avant même sa prise en charge.

La même source ajoute que la famille du défunt a affirmé que le corps portait des traces de coups, notamment au niveau de la tête, derrière l’oreille et au bras, tout en appelant la justice a ouvrir une enquête sérieuse afin de déterminer les circonstances exactes et les responsabilités dans ce décès.

La Ligue des droits de l’Homme estime, par ailleurs, que le chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim Hichem Mechichi doit assumer les dérives récemment enregistrées et la montée de la violences policières, en rappelant qu’il avait gérer différentes manifestations par la répression : «Le silence du gouvernement à propos de ces dépassement s’apparente à une politique encourageant les violences et aussi l’impunité».

Y. N.

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