Comme annoncé en juin dernier, le parti Afek Tounes a réaffirmé aujourd’hui samedi 2 juillet 2022, son opposition à la nouvelle constitution après la parution jeudi dernier du projet dans le Journal officiel de la République tunisienne (Jort).
Le parti de Fadhel Abdelkefi a exprimé son opposition «à la politique totalitaire et unilatérale du président Saïed», mais a cependant appelé ses partisans à participer au référendum du 25 juillet, dans le but d’exprimer leur rejet de ce projet : «Pouvait-on s’attendre à autre chose de lui ? Non à la prestation, non à la voie et non à la constitution !», lit-on dans le communiqué, en expliquant ce refus par une «prestation désastreuse et la voie unilatérale et autoritaire adoptée par Kaïs Saïed».
Après consultation du projet, Afek Tounes affirme que celui-ci représente «la constitution de Kaïs Saïed et de sa politique totalitaire basé sur un régime présidentialiste fait sur-mesure pour le président», affirmant de ce fait, que sa validation va aggraver davantage la crise.
Afek Tounes estime également que le projet de la nouvelle constitution représente un danger, «par son contenu obscurantiste qui conduira à la suppression du caractère civil de l’Etat, à la propagation de l’extrémisme et à l’isolement, ainsi qu’à la modification de l’identité du peuple tunisien».
«L’adoption de ce projet entraînera plusieurs crises et la destruction de ce qui reste de l’État, ainsi que l’aggravation de la souffrance des citoyens dans leur vie quotidienne», ajoute Afek Tounes, en réaffirmant sa position annoncé en juin dernier : participer en masse au référendum, en votant non.
La même source appelle également toutes les organisations nationales et les partis démocratiques à se mobiliser «et à tout mettre en œuvre pour sauver le pays de l’inconnu et affirme que voter contre ce projet est la seule option actuelle pour sauver le pays de la dictature, de l’extrémisme et de l’échec économique et social».
Y. N.
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