Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé, ce mardi 5 juillet 2022, son refus du projet de constitution proposé par le président de la république Kaïs Saïed, estimant, notamment, que la liberté de la presse et d’expression n’y sont pas véritablement garanties.
Des termes généraux, tels que la morale publique, la sécurité nationale et la santé publique, mentionnés dans le projet de constitution en question, menacent sérieusement ce type de libertés, selon le SNJT.
Le syndicat reproche également au projet de constitution de Saïed la suppression des principes de proportionnalité et de respect de l’État civil et démocratique, en promulguant des limites aux droits et libertés, comme dans l’article 49 de la constitution de 2014, «ce qui représente une grave régression par rapport aux acquis de la révolution tunisienne dans ce domaine».
Le SNJT a, par ailleurs, critiqué l’absence de garantie de séparation des pouvoirs et le fait que le président de la république jouisse de pouvoirs absolus sans restriction ni surveillance de la part d’aucune autre partie. Ce qui bâtirait un Etat dictatorial.
C. B. Y.
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