Le déficit de la balance commerciale de la Tunisie continue de se creuser depuis de nombreuses années sans que le gouvernement ne prenne la moindre mesure pour arrêter l’hémorragie ou seulement la ralentir. Le résultat est là : un déficit commercial qui atteint des sommets, grevant dangereusement et durablement les finances publiques. Mais que fait Omar El Khattab ?
Le déficit de la balance commerciale a, en effet, atteint au cours des sept premiers mois de 2022, 13 708,3 millions de dinars tunisiens (MDT) aux prix courants, contre un déficit de 8 725,3 MDT, au cours de la même période de 2021, selon la note sur le commerce extérieur publié, lundi 15 août 2022, par l’Institut national de la statistique (INS).
Durant les sept premiers mois de 2022, les exportations ont enregistré une hausse de (+23,1%), contre (+23%) durant les sept mois de 2021. Elles ont atteint le niveau de 32 544,9 MDT, contre 26 431,1 MDT durant la même période de 2021.
De même, les importations ont enregistré une hausse de (+31,6%), contre (+21%) durant les sept premiers mois de 2021.
En valeur, les importations ont atteint 46 253,2 MDT, contre 35 156,4 MDT durant la même période de 2021.
Le taux de couverture a perdu 4,8 points en 7 mois
A la suite de cette évolution au niveau des exportations (+23,1%) et des importations (+31,6%), le solde commercial s’établit à un niveau de (-13 708,3 MDT) contre (-8 725,3 MDT) durant les sept premiers mois de 2021. Le taux de couverture a perdu 4,8 points par rapport à la même période de 2021 pour s’établir à 70,4%.
L’augmentation observée au niveau des exportations (+23,1%), durant les premiers sept mois de 2022, concerne plusieurs secteurs. En effet, celui de l’énergie a augmenté de 60,2%, celui des mines, phosphates et dérivés de 69,4%, celui des industries agro-alimentaires de 29,6%, celui des textiles, habillement et cuirs de 21,6% et celui des industries mécaniques et électriques de 13,3%.
Les exportations tunisiennes vers l’Union européenne (68,6% du total des exportations), ont augmenté de 18,2%. Cette évolution est expliquée, d’une part, par la hausse des exportations vers certains partenaires européens, tels que la France (+13,7%), l’Italie (+18,9%) et l’Allemagne (+21,3%).
Avec les pays arabes, les exportations ont augmenté avec l’Algérie (+15,3%) et avec la Libye (+28,4%).
L’augmentation des importations de (+31,6%) provient de la hausse enregistrée au niveau des importations de l’énergie de (+89,7), des matières premières et demi-produits de (+35,7%), des biens de consommation de (+13,4%) et des biens d’équipement de (+7,6%).
Les échanges commerciaux des biens avec l’Union européenne (44,8% du total des importations) ont enregistré une hausse de 19,1% pour s’établir à 20 742,3 MDT.
Les importations ont augmenté de 20,7% avec la France, de 35% avec l’Italie et ont diminué avec l’Allemagne (-0,3%).
Le déficit commercial se creuse avec la Chine et la Turquie
Les échanges commerciaux sont d’autre part marqués par la baisse des ventes vers d’autres pays notamment les Pays Bas (-11,9%) et Malte (-11,3%).
En conséquence, le solde de la balance commerciale est déficitaire de 13 708,3 MDT. Il demeure expliqué en grande partie par le déficit enregistré avec certains pays, tels que la Chine (-4 937,2 MDT), la Turquie (-2 835,7 MDT), l’Algérie (-1 557,1 MDT) et la Russie (-1 353,3 MDT).
En revanche, le solde de la balance commerciale des biens a enregistré un excédent avec d’autres pays principalement avec la France (2 349,6 MDT), l(Allemagne (1 798,9 MDT) et la Libye (944,9 MDT).
Les résultats montrent que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à -8 778,2 MDT et que le déficit de la balance énergétique s’établit à -4 930,2 MDT (36% du déficit total) contre -2 349,3 MDT durant les sept premiers mois de 2021.
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