En recevant une délégation du Congrès américain, en présence de la Chargée des affaires des Etats-Unis en Tunisie, dimanche 21 août 2022, au palais de Carthage, le président de la république, Kaïs Saïed, en a profité pour rappeler les principes du droit international inscrits dans la Charte des Nations Unies, notamment ceux concernant le respect de la souveraineté des États, l’égalité entre eux et la non-ingérence dans leurs affaires.
Le chef de l’Etat a souligné que «les récentes déclarations de certains responsables (américains sur la situation intérieure de la Tunisie, Ndlr) ne sont en aucun cas acceptables, car la Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, outre le fait que la souveraineté appartient au peuple qui a exprimé sa volonté, lors du référendum (constitutionnel du 25 juillet dernier, Ndlr) et qui s’exprimera encore dans de prochaines élections» (législatives anticipées du 17 décembre prochain, Ndlr).
En insistant sur les nombreuses étapes historiques des relations tuniso-américaines, depuis plus de deux siècles, le chef de l’Etat a voulu passer un message selon lequel les récentes déclarations des hauts responsables du Département d’Etat et du Pentagone sur la Tunisie peuvent être assimilées à une ingérence dans les affaires intérieures de notre pays et une atteinte intolérable à sa souveraineté.
Il reste bien entendu à connaître l’effet de cette leçon magistrale sur les hôtes du locataire du palais de Carthage, qui ne tarderont à s’exprimer par voie de médias ou en votant , sachant que des voix s’élèvent au sein du Congrès pour appeler à revoir l’aide américaine à la Tunisie en vue de la réduire de moitié.
Espérons que la «leçon» du président portera ses fruits…
I. B.
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