Consommation : en Tunisie aussi on rationne, mais en catimini !

Dans les supermarchés en Tunisie, on n’a plus droit qu’à un paquet de sucre, un kilo de couscous ou un pack de bouteilles d’eau minérale ou de lait par client. Encore faut-il trouver le sucre, le couscous, l’eau minérale ou le lait. Cela s’appelle rationnement. Mais de rationnement, on parle de plus en plus ouvertement en France, mais pas en Tunisie, où, comme dans toute dictature qui se respecte, tout est dans le meilleur des mondes possible.

En Tunisie, les pénuries existent, les prix flambent et les citoyens s’en plaignent, mais les responsables du gouvernement, au lieu de préparer la population à l’aggravation de la situation de l’approvisionnement, notamment en produits agroalimentaires, en raison de la hausse des prix sur le marché mondial, comme le font du reste leurs homologues en France, en Allemagne ou partout ailleurs en Europe, et de prendre des mesures draconiennes nécessaires pour constituer des stocks stratégiques, réguler le marché et sanctionner les abus, on essaie plutôt de minimiser la gravité de la situation et d’affirmer qu’en définitive, tout va bien, nonobstant quelques pénuries provoquées par des spéculateurs qu’on a pourtant du mal à identifier et à mettre hors d’état de nuire.

Cette politique du déni inspirée par le président de la république Kaïs Saïed est en train de créer une atmosphère délétère de frustration et de colère parmi la population qui constate l’érosion de son pouvoir d’achat et le manque de réactivité des responsables du gouvernement, à court de solutions, et soucieux de glisser la poussière sous le tapis pour ne pas mettre en colère le nouveau Combattant suprême.

Par ce genre de comportement, on ne règle jamais les problèmes, on alimente plutôt la grogne qui peut dégénérer en explosion sociale.

A bon entendeur…  

I. B.   

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