Les dépenses de compensation ont augmenté au cours des six premiers mois de 2022 en Tunisie de 51% par rapport à la même période en 2021, pour atteindre 2,1 milliards de dinars, selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin juin 2022 publiés par le ministère des Finances.
Cette augmentation est principalement due à l’augmentation des subventions aux carburants de 370% par rapport au premier semestre 2021, passant de 0,3 milliard de dinars à 1,4 milliards de dinars, sachant que les subventions aux carburants représentent 67% du budget total de compensation.
En revanche, les crédits affectés aux subventions pour les produits de base ont diminué de 53% (céréales, sucre, café…), pour s’établir à 0,4 milliard de dinars.
Les dotations allouées au transport ont connu une légère augmentation de 20% pour atteindre 0,3 milliard de dinars, indique la même source.
Il est à noter que les subventions aux produits de base et au transport représentent respectivement 19% et 14% du budget de compensation.
Au-delà de la froideur de ces chiffres publiés périodiquement par le ministère des Finances, ce qui doit être souligné ici c’est l’incapacité des gouvernements successifs depuis une vingtaine d’années à réformer ce système qui grève de plus en plus dangereusement les finances publiques. Loin de déroger à cette tradition, le gouvernement actuel se contente de constater les dégâts.
Où va la Tunisie, martyrisée par ses gouvernants mêmes ?
I. B.
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