Auditions des dirigeants Ennahdha : Ridha Belhaj dénonce des règlements de comptes politiques

Le dirigeant au sein du Front du salut national Ridha Belhaj, avocat de son état (ancien directeur exécutif de Nidaa Tounes), a dénoncé, ce mardi 20 septembre 2022, les conditions de l’audition, hier, de Rached Ghannouchi, tout en affirmant que les dossiers d’accusations contre les dirigeants du parti islamiste Ennahdha, relatif à l’affaire de l’envoi des Tunisiens vers les zones de conflits, sont vides.

S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée ,ce mardi par le Front du salut national, Ridha Belhaj a rappelé que Rached Ghannouchi était resté assis, hier, sur une chaise pendant 14 heures en attendant son audition, qualifiant ses conditions d’inhumaines et en déplorant que l’âge du chef d’Ennahdha (81 ans) n’ait même pas été pris en considération : «Laisser un président de l’Assemblée, un chef d’un parti, un homme de cet âge attendre dans ces conditions c’est inconcevable… Même Ben Ali respectait ses opposants», a-t-il lancé.

Pour Ridha Belhaj, l’enquête relative à l’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits est purement politique ajoutant que investigations n’avaient aucunement porté sur cette affaire de l’envoi des jeunes vers les zones de conflits, tout en déplorant l’instrumentalisation de la justice et des autorités sécuritaires par le pouvoir en place.

«Cela vient confirmer les déclarations du président de l’Association des magistrats, qui avait indiqué que la révocation des juges a été décidée par le président de la république, pour qu’il puisse avoir les clés de la prison entre les mains», a encore lancé Ridha Belhaj.

L’avocat a de ce fait affirmé que les auditions actuellement menées ne sont pas liées au dossier des réseaux terroristes, et s’apparentent à «une manipulation visant à régler des comptes politiques».

Y. N.

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