Tout en appelant à une «escalade des protestations pacifiques contre le pouvoir putschiste», le parti islamiste Ennahdha a rappelé sa décision de boycotter les législatives prévues le 17 décembre 2022, en dénonçant «une exclusion délibérée des partis, des femmes et des jeunes».
A l’issue de la réunion de son bureau exécutif organisée hier, vendredi 7 octobre 2022, le parti de Ghannouchi a publié un communiqué affirme que sa décision de boycott des prochaines législatives «va dans le sens de sa position contre le processus de renversement de la constitution et de la légitimité».
Ennahdha estime que la nouvelle loi électorale «porte atteinte au principe d’équité et d’égalité des chances entre les citoyens et exclut les partis, et que la nouvelle constitution élaboré sur mesure pour mettre en place un pouvoir individuel et absolu, aboutira à un pseudo parlement éparpillé et instable, démis de son rôle de contrôle».
Dans son communiqué, Ennahdha a également dénoncé «la dégradation de la vie politique et la détérioration de la situation économique qui menace le pouvoir d’achat des Tunisiens», soulignant de ce fait «l’urgence de reprendre le processus démocratique et de défendre les acquis de la révolution de la liberté, de la démocratie et de la dignité nationale».
De ce fait, le parti de Ghannouchi a, de nouveau, appelé «les forces vives du pays à s’unir pour faire face au coup d’État en multipliant les manifestations pacifiques contre le pouvoir putschiste».
Y. N.
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