Tunisie-FMI : Radhi Meddeb appréhende un accord difficile à mettre en œuvre

L’économiste Radhi Meddeb estime que le début de la solution à la crise économique actuelle en Tunisie est de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), car tous les bailleurs de fonds étrangers lient leurs éventuels aides et investissements dans notre pays à cet accord.

Invité de la Matinale de Shems FM, aujourd’hui, vendredi 14 octobre 2022, le patron de Comete Engineering exprimé sa crainte que la Tunisie parvienne à un accord qui serait difficile à mettre en œuvre ou à accepter socialement, ou qui pousserait le FMI à retenir les fonds alloués, notamment à la lumière des déclarations des dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), affirmant que l’accord sur l’augmentation des salaires du secteur et de la fonction publics ne peut pas être considérée comme un chèque en blanc donné au gouvernement, d’autant qu’ils ne connaissent pas encore le contenu et la teneur des réformes sur lesquelles le gouvernement est en train de négocier actuellement.

Radhi Meddeb a ajouté que le FMI n’est pas une banque, mais une institution financière qui lie ses appuis financiers au rythme d’avancement des réformes structurelles dans les pays bénéficiaires et aide ces dernier mettre en œuvre, estimant que la Tunisie, dans tous les cas, ne recevra pas plus de 2 milliards de dollars du FMI. Et que les paiements seront décaissés par tranches, avec un suivi périodique par le fonds de l’état des avancées de la mise en œuvre des réformes convenues.

«Si ces réformes ne sont pas mises en œuvre, le Fonds peut mettre fin à l’accord à tout moment», a rappelé l’économiste, sachant que cela est déjà arrivé, en 2020, lorsque le FMI a suspendu le décaissement de la troisième tranche du précédent prêt.

I. B.

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