Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, hier soir, samedi 15 octobre 2022, que ses services sont parvenus à un accord avec les autorités tunisiennes pour soutenir les politiques économiques de la Tunisie avec un accord de 48 mois, au titre du Mécanisme élargi de crédit, d’environ 1,9 milliard de dollars.
L’institution financière a précisé, dans un communiqué publié à cette occasion, que la validation finale de cet accord doit se faire au niveau du conseil d’administration du fonds qui doit se réunir en décembre prochain pour examiner la demande de la Tunisie. Et d’expliquer que cet accord vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à renforcer la sécurité sociale et l’équité fiscale et à accélérer les réformes pour ancrer un environnement propice afin de réaliser une croissance inclusive et de créer de l’emploi durable.
En attendant la confirmation de l’octroi du prêt par le conseil d’administration du FMI, la question est de savoir ce que la Tunisie compte en faire : le dilapider en payement de salaires et de frais budgétaires qui continuent de grossir, ou pour relancer son économie en panne depuis 2011 pour «réaliser une croissance inclusive et de créer de l’emploi durable», comme ne cessent de le répéter les bailleurs de fonds internationaux. Sachant que, dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, rendu public, mardi dernier, le FMI prévoit que la croissance en Tunisie s’établirait à 2,2% en 2022 et à 1,6% en 2023, soit des taux trop bas pour permettre une véritable relance de la machine de production et de l’emploi.
I. B.
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