La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi a entamé un sit-in et une grève de la faim devant le ministère de l’Intérieur, au centre-ville de Tunis, pour protester contre les violences dont elle et les partisans de son parti ont été victimes lors d’un mouvement de protestation observé samedi 15 octobre 2022 dans la capitale tunisienne.
Dans une déclaration à l’agence Tap, Moussi a déclaré que la grève de la faim qu’elle observe devant le siège du ministère de l’Intérieur est un moyen de «mettre en garde le peuple tunisien contre les risques d’une dérive dictatoriale et répressive» avec une constitution qui a été imposée et rédigée d’une manière unilatérale et suite à un faux référendum marqué par une très forte abstention estimée à 75% des citoyens inscrits sur les listes électorales.
Elle veut aussi tirer la sonnette d’alarme suite aux violations continues des droits politiques, économiques, sociaux et civils du peuple tunisien.
La présidente du PDL s’est dite «choquée» par les violences policières qui ont visé les manifestants, les empêchant de rejoindre le lieu du mouvement de protestation, organisée par son parti à l’occasion de la célébration de la Journée de l’évacuation, célébrée samedi. Selon elle, ces violences ont fait plusieurs blessés parmi les manifestants, dénonçant, à cet égard, les «déclarations mensongères» du ministère de l’Intérieur et son «mépris des citoyens».
Par ailleurs, Moussi s’est étonnée de l’interdiction faite aux membres de son parti d’accéder au cimetière des martyrs de Bizerte pour réciter la Fatiha à la mémoire des victimes de la bataille de Bizerte, alors qu’ils disposaient d’une autorisation qui leur avait été préalablement délivrée à cet effet.
Le Parti libre destourien avait organisé, dimanche, un mouvement de protestation dans le centre-ville de Tunis pour exprimer son opposition au pouvoir personnel du président Kaïs Saïed et dénoncer la dégradation de la situation socio-économique du pays.
I. B.
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