Moez Hadidane estime que la loi de finances rectificative pour 2022 et la loi de finances pour 2023, dont on ne sait encore absolument rien, seront importantes pour la décision du Fonds monétaire international (FMI) d’accorder à la Tunisie un financement de 1,9 milliard de dollars sur une période de 48 mois.
Dans une déclaration à Mosaïque aujourd’hui, jeudi 27 octobre 2022, l’économiste a souligné que tous les chiffres et hypothèses contenus dans la loi de finances pour 2022 ont changé en raison des changements intervenus dans les revenus et les ressources de l’État.
«Il n’y a pas de visibilité concernant les moyens de boucler le budget de l’Etat pour l’année en cours. Il est donc devenu nécessaire d’accélérer la publication d’une loi de finances rectificative pour 2022 et de la loi de finances pour 2023 avant les élections législatives qui se tiendront le 17 décembre, étant donné qu’elles seront importantes pour la décision du FMI d’accorder (ou pas) à la Tunisie le prêt convenu», a-t-il dit.
Moez Hadidane a aussi prévenu que «la situation du budget extérieur de la Tunisie est devenue préoccupante, d’autant plus que l’important déficit extérieur du pays s’est aggravé, atteignant 23 milliards de dinars, ce qui entraînera une nouvelle baisse des réserves en devises alors que l’Etat est dans l’incapacité d’obtenir des prêts extérieurs».
«On s’attend à ce que la fin de cette année sera difficile, que les difficultés économiques de la Tunisie s’aggraveront, que la valeur du dinar se dépréciera, que les réserves en devises baisseront et qu’il y aura des pénuries de nombreux produits, que la Tunisie est dans l’incapacité de produire, en raison de la détérioration de la confiance parmi ses fournisseurs», a encore averti l’économiste.
I. B.
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