Le potentiel de la Tunisie dans le secteur automobile

L’Industry Innovation Day, qui s’est tenu mercredi 23 novembre 2022, a proposé une série de conférences et de panels centrés sur la smart industry et le secteur automobile. Deux points ressortent de l’événement : la révolution technologique de l’industrie automobile et le rôle que la Tunisie peut jouer afin de bénéficier des différentes opportunités du secteur.

Ce sont près de 200 acteurs de l’industrie, de l’automobile et de la technologie de pointe qui se sont réunis à l’initiative de la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK Tunisie) et la Tunisian Automotive Association (TAA), Wevioo & Novation City, avec l’appui de la GIZ, l’agence de coopération allemande, autour de sujets clés tels que les transformations technologiques et les grandes tendances dans le secteur de l’industrie automobile.

Les nombreux experts internationaux venant de France, d’Allemagne  et d’Afrique du sud ainsi que des acteurs de l’industrie tunisienne ont ainsi évoqué les nouveaux métiers, les innovations et les nouveaux usages au sein du secteur automobile – la e-mobilité, la voiture autonome et l’automatisation de l’industrie.

Les défis des transformations technologiques

De nos jours, «65% des composants d’une voiture sont du software», a déclaré Ibrahim Debbache, président de l’AHK Tunisie et Pdg d’Ennakl Automobile. On parle désormais de voiture électrique ou à hydrogène, de voiture autonome.

Il est donc nécessaire d’adapter les formations pour ces nouveaux métiers et préparer l’infrastructure adéquate pour être en phase avec cette évolution technologique.

«Le passage au moteur électrique constitue une opportunité à saisir pour développer un tissu industriel et de service approprié et mettre les bases d’un nouvel écosystème où la mobilité électrique représente des opportunités intéressantes. L’hydrogène peut ainsi représenter une alternative sérieuse aux carburants existants (pétrole ou gaz), ou bien l’électrique», a ajouté Nabil Nachi, représentant de Hyundai, qui a également indiqué que l’enjeu pour la Tunisie était de se positionner comme producteur d’hydrogène afin de devenir un exportateur d’énergie vers d’autres pays du monde.

La transition technologique de l’industrie automobile

«En Tunisie, il y a 2 secteurs clés dans l’économie tunisienne : l’industrie automobile et le secteur des technologies. Nous devons continuer à investir en R&D dans ces 2 secteurs afin de pouvoir bénéficier des opportunités en termes d’emplois et de business», a évoqué Mehdi Tekaya, CEO Wevioo.

Pour Jörn Bousselmi, directeur général de l’AHK Tunisie, la Tunisie doit s’adapter à cette nouvelle ère de transition technologique, énergétique et d’électrification qui touche le secteur automobile, important pourvoyeur d’emplois. «La Tunisie, qui a les compétences et le savoir-faire nécessaire pour constituer un hub technologique et d’expérience, doit prendre les mesures et mettre en place le cadre réglementaire nécessaire pour développer ce secteur innovant», a-t-il ajouté.

En effet, «aucune évolution n’est possible sans réglementation et appui du pouvoir public», a insisté Nabhen Bouchaala, président de la TAA. Il est notamment revenu sur l’importance du Pacte pour la compétitivité de l’industrie automobile : accord officiel entre le gouvernement et le secteur privé, représenté par la TAA afin d’assurer le développement du secteur et sa stabilité.

Communiqué.

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