Ghazi Chaouachi estime que la transition démocratique initiée depuis 2011 en Tunisie a échoué et que le pays n’a plus aujourd’hui besoin d’élections, ni législatives ni présidentielles, mais d’un plan concerté et consensuel de sortie de la crise socio-économique. Vidéo.
Invité hier, lundi 12 décembre 2022, de l’émission Mission impossible sur IFM, le président du parti Courant démocrate (Attayar) a réitéré ses attaques contre le président de la république Kaïs Saïed, qui, selon lui, a échoué à redresser la situation générale dans le pays, tout en déplorant aussi l’échec des partis de l’opposition à proposer une alternative au pouvoir en place.
«Si beaucoup de Tunisiens restent encore attachés à Kaïs Saïed malgré tous ses échecs, c’est parce qu’ils ne voient pas encore d’alternative crédible à l’horizon», a déclaré M. Chaouachi, qui a déploré les divisions et les querelles de leadership qui empêchent les opposants à Saïed de proposer un plan concerté et consensuel de salut national. «Nous avons besoin de médiations et de concessions mutuelles pour aplanir les divergences et se rassembler autour d’une alternative pour sortir le pays de la crise où il s’enfonce jour après jour», a déclaré le président d’Attayar.
«La première transition démocratique a échoué. Nous avons besoin d’une seconde. Et la priorité est aujourd’hui économique et sociale. Nous avons besoin d’un plan de redressement national. Et non d’élections qui risquent de reconduire le même paysage éclaté. Nous avons aussi besoin d’un gouvernement de salut national, qui aura pour mission de mettre en œuvre ce plan de redressement national pendant un mandat de trois ans», a expliqué M. Chaouachi, qui estime que les partis ne sont pas encore prêts pour une transition démocratique digne de ce nom et qu’ils ont déjà largement prouvé leur incompétence au cours des onze dernières années, qu’il s’agisse de ceux qui ont été associés au pouvoir ou de ceux qui sont restés dans l’opposition.
I. B.
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