Le Front de Salut national (FSN) dirigé par Ahmed Néjib Chebbi et soutenu par des partis de l’opposition, estime que le faible taux de participation aux législatives (8,8% à la fermeture des bureaux de vote selon l’Isie), s’apparente à «un retrait de confiance au président de la république Kaïs Saïed, par le peuple tunisien».
De ce fait, le FSN a appelé au départ du président de la république estimant qu’il n’a plus de légitimité et qu’il n’a désormais plus aucune raison de rester au pouvoir, a indiqué Ahmed Nejib Chebbi, en lançant : «Après le départ de Kaïs Saïed, un juge devra le remplacer pendant une période de transition. Un juge parmi les grands magistrats, connu pour son intégrité et son indépendance pour préparer une élection présidentielle afin qu’un nouveau président soit élu par le peuple. Pour nous, Kaïs Saïed a perdu toute légitimité, il n’est plus le président de la Tunisie».
Ahmed Nejib Chebbi s’est ensuite adressé aux forces politiques, sociales et syndicales en les appelant à s’unir : «Nous n’avons plus le temps de rester éloignés, nous sommes Tunisiens à bord d’un seul bateau. Notre destin fait que nous devons nous entraider pour sauver la Tunisie et nous sauver nous-même car nous sommes une partie de ce peuple. De ce fait, j’appelle tous nos frères de l’UGTT, des partis politiques de tous les bords, tous les artistes et journalistes et personnalités politiques…à s’unir… C’est le moment de sauver la Tunisie».
Jawher Ben Mbarek qui dirige le collectif «Citoyens contre le Coup d’Etat», et qui soutient le FSN tout comme Ennahdha, Qalb Tounes et Al-Karama entre autres partis de l’opposition, il a appelé pour sa part les Tunisiens à se préparer à des mouvements sociaux, notamment des sit-in pour réclamer le départ de Kaïs Saïed et faire tomber le pouvoir putschiste, a-t-il dit.
«Merci au grand peuple tunisien qui a refusé de suivre le processus putschiste du 25 Juillet et a boycotté les législatives après avoir boycotté le référendum. Le peuple tunisien a dit non et signé ce jour le certificat de décès de ce processus populiste et illégitime», a notamment indiqué Jawher Ben Mbarek.
Y. N.
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