La Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK Tunisie) organise le 15 février 2023, un webinaire d’information ayant pour thème «Énergie solaire et CSP pour la production d’hydrogène vert en Tunisie», une énergie renouvelable objet de plusieurs stratégies nationales dans le monde, dont en Tunisie.
Fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau, l’hydrogène est dit vert s’il est réalisé à partir d’énergie renouvelable (Ener). L’électrolyse est un processus qui vise à décomposer l’eau (H2O) à l’aide d’un courant électrique. On obtient alors du dioxygène O2 et du H2 (d’où le symbole H2 pour l’identifier).
L’hydrogène vert est considéré comme solution pour décarboniser l’économie, selon Orygeen. Ses applications sont aujourd’hui encore peu développées. Il présente pourtant l’avantage de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sa substitution au gaz naturel permettrait ainsi d’éviter l’émission de jusqu’à 6,2 tonnes CO2-e par tonne d’hydrogène. Produire de l’hydrogène pour le mélanger ou le substituer au gaz naturel, est le procédé de «Power To Gas».
Par ailleurs, entendons par CSP, l’énergie solaire par concentration. Sa production est essentielle pour envisager l’avenir. Associée au stockage thermique, elle peut contribuer à assurer l’alimentation énergétique du futur, de même qu’à fournir de l’eau douce et de la chaleur pour d’autres utilisations, comme la production agroalimentaire à grande échelle.
Le secteur privé de plus en plus intéressé
L’augmentation rapide du nombre de membres du Hydrogen Council, créé en 2017, est signe de cet intérêt croissant de grandes compagnies dont Engie, EDF, Aramco, Shell, BP, Total et Equinor.
Parmi les 30 pays aujourd’hui engagés dans la mise en place de stratégies et de feuilles de route hydrogène, il y a l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, et l’Australie.
La Tunisie s’est déjà lancée au début de 2022 dans l’élaboration de sa stratégie nationale pour l’hydrogène vert, qu’elle souhaite finaliser au deuxième semestre de 2023. L’Allemagne et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) ont notamment déjà fait part de leur soutien à notre pays.
Rappelons que le thème du webinaire entre dans le cadre du Programme de l’Initiative pour l’exportation de l’énergie (PIEE), une initiative du ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du Climat (BWMK).
L’Allemand The Renewables Academy AG (Renac), qui participe également au webinaire, est l’un des principaux prestataires internationaux de formation et de renforcement des capacités, dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
A. M.
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