Cet hiver, les pluies ont accusé un grand retard et les inquiétudes des agriculteurs se sont accrues, dans le contexte de stress hydrique structurel dont souffre la Tunisie. Les pluies tombées depuis deux jours redonnent espoir, mais pas au point de dissiper les inquiétudes sur le sort de la saison agricole.
Ceci est d’autant plus vrai que le déficit en termes de volume d’eau stockée observé le 18 janvier 2023, dans les 10 principaux barrages du pays, est estimé à 632,021 millions de m3, selon l’Office national de l’agriculture (Onagri). D’où un déficit de -49,05% par rapport à la moyenne des trois dernières années, à la même date.
La moyenne du volume d’eau stockée dans les barrages au cours des 3 dernières années à la même date est évaluée à 1 240,489 millions de m3.
Par ailleurs, le taux de remplissage par barrage n’atteint même pas les 50%, à la date du 18 janvier, preuve en est les pourcentages suivants : Barrage de Sejnane qui a le meilleur taux (48%), suivi de ceux de Oued Mellegue et Bir Mchergua (32%), Sidi Saad (23%), Bou Hertma (20%), Joumine et Siliana (16%), Sidi Salem (15%), El Hama (2%), et El Houareb (1%).
Les barrages les mieux pourvus sont pour la plupart situées au nord et au nord-ouest, principales zones pluviales du pays.
Ces pourcentages reflètent à peine un léger mieux par rapport aux taux de remplissage d’octobre-novembre derniers, mais demeurent encore insuffisants en cette période de l’année où la pluviométrie est censée être la plus élevée…
Espérons que le déficit se réduira un tant soit peu, si l’on en croit les prévisions météorologiques en cette période de l’année, qui tablent sur de fortes pluies dans les jours à venir.
A. M.
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