La présence d’Esther Lynch, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES) en Tunisie était «un message de soutien et de solidarité et non pas, comme le disent certains, une recherche d’un appui étranger».
C’est ce qu’a déclaré Noureddine Taboubi, samedi 18 février 2023, après l’expulsion de Mme Lynch sur instruction du président de la république Kaïs Saïed parce qu’elle a participé, dans la journée, à une marche de protestation organisée par l’UGTT à Sfax et fait des déclarations interprétées comme «une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie».
«L’UGTT n’a jamais recherché le soutien d’aucune partie. Elle s’appuie seulement sur ses principes, son histoire et ses militants», a lancé le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ajoutant que «la solidarité syndicale mondiale est une leçon donnée par les dirigeants syndicaux à travers le monde, l’ont payé chèrement y compris par l’emprisonnement».
Taboubi, qui intervenait à l’ouverture du congrès ordinaire de la Fédération générale des agents et fonctionnaires du ministère de l’Intérieur à Hammamet, ce dimanche 19 février, a souligné que «la solidarité syndicale internationale honore tous les syndicalistes dans le monde», selon Echaab News, organe numérique de la centrale syndicale.
Commentant l’expulsion de Mme Lynch, Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT, a condamné, hier soir «un comportement honteux qui n’honore pas la Tunisie».
L’UGTT s’attendait plutôt à ce que le président reçoive Esther Lynch et lui apporte des précisions sur ce qui se passe dans le pays, mais cela ne s’est pas fait car les autorités tunisiennes ont des choses à cacher notamment l’oppression des droits syndicaux, a-t-il ajouté.
I. B.
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